Democratic Republic of the Congo: Chef de Projet Protection/PSS – RDC Kasaï

Indignés face à l’injustice que vivent les personnes handicapées et les populations vulnérables, nous aspirons à un monde solidaire et inclusif, où toutes les différences nous enrichissent et où chacun peut « vivre debout ». Handicap International est une organisation de solidarité internationale indépendante et impartiale, qui intervient dans les situations de pauvreté et d’exclusion, de conflits et de catastrophes. Œuvrant aux côtés des personnes handicapées et des populations vulnérables, elle agit et témoigne, pour répondre à leurs besoins essentiels, pour améliorer leurs conditions de vie et promouvoir le respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux.

Pour plus d’information sur l’association : http://www.handicap-international.fr/

Présente dans plus de 55 pays, Handicap International est composée de 2 directions opérationnelles :

• La Direction de l’Action Humanitaire (DAH)
• La Direction d’Action du Développement (DAD)

CONTEXTE DE LA MISSION

Handicap International (HI) intervient en RD Congo depuis 1995. La DAH est présente au Nord-Kivu et à Kisangani, alors que la DAD est présente sur Kinshasa et au Kasaï central. Les activités de la DAD sont guidées par le Cadre Opérationnel Pluriannuel 2013-2016, qui définit quatre axes d’intervention : Prévention et Santé, Réadaptation, Inclusion socio-économique et éducation et Participation citoyenne et plaidoyer. Ces axes stratégiques se déclinent sur deux sites d'intervention à savoir Kinshasa et Kananga (Kasaï Central).

L’événement déclencheur de la crise dans la zone des trois Kasaï remonte au mois d’aout 2016 quand ont été rapportés les premiers affrontements entre les milices de Kamina Nsapu et les FARDC dans le territoire de Tshimbulu dans la Province du Kasaï Central. La reconnaissance du pouvoir coutumier par le gouvernement central a été la cause principale des tensions. Ces affrontements ont causé un premier déplacement d’environ 1 300 ménages de Tshimbulu vers le Territoire de Kabeya Kamwuanga, localisé dans la Province du Kasaï Oriental. Progressivement les tensions se sont étendues vers d’autres zones au sein de la même province du Kasaï Central, ainsi que vers les provinces voisines telles que le Kasaï et le Kasaï Oriental. A ce jour, plus d’un million de personnes se sont déplacées en raison des affrontements entre les forces de l’ordre et les milices.

Le programme DAD, appuyé par la DAH, a ainsi mené une évaluation rapide des besoins dans le Kasaï du 22 février au 2 mars. Cette évaluation, en cohérence avec celles menées par d’autres acteurs, identifie des besoins en AME/Abris, nutrition, santé, sécurité alimentaire, protection, et accès à l’eau. Des contacts ont été initiés avec des bailleurs potentiels (fond humanitaire, ECHO, DFID, OFDA). Un « Flash Appeal » a été lancé par OCHA, pour un montant d’environ 60 million de dollars américains.

ENJEUX DU POSTE

L’objectif du projet proposé est d’assurer une meilleure prise en charge des blessés par la mise à disposition de kinésithérapeutes supplémentaires dans les hôpitaux, la fourniture d’aides à la mobilité pour les services des hôpitaux et pour les blessés eux-mêmes, et un appui en fournitures et équipements de kinésithérapie aux hôpitaux, le tout en partenariat avec ces hôpitaux et la Division Provinciale de la Santé (DPS).

Il est à noter que, depuis l’évaluation et la définition du projet, la situation s’est nettement dégradée dans la ville de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central. En une semaine début avril, près de 300 personnes auraient été tuées dans les quartiers de la ville, et près de 100 blessés pris en charge par l’hôpital général de référence (HGR Kananga). L’hôpital général de Kananga, ainsi que celui de Tshikaji situé à 20 kilomètres de Kananga, accueillent ces blessés et essaient de les prendre en charge mais sont tous deux dépassés par l’ampleur des besoins, la technicité des soins à apporter, mais aussi et surtout en grande difficulté pour obtenir une couverture financière de ces soins.

PRINCIPALES RESPONSABILITES

Sous la responsabilité du Coordinateur Terrain, en lien fonctionnel avec le coordinateur opérationnel urgence et avec l’appui ponctuel du coordinateur technique Protection et soutien psychosocial, le chef de projet est responsable de :

1/La mise en œuvre d’un cadre PSS/Protection :

• évaluation des besoins en soutien psychosocial et protection et contribution à la stratégie d’intervention, en lien étroit avec le coordinateur terrain
• définition des activités de soutien psychosocial et de protection à mettre en œuvre

2/La mise en œuvre des activités :

• mise en œuvre du projet, et de sa réorientation si nécessaire, en fonction de l’évolution du contexte et des besoins
• respect des engagements contractuels
• coordination interne du projet et le management des équipes du projet, en interaction avec les services logistique, administratif, financier et sécurité de la mission
• coordination externe du programme
• respecter et faire respecter les règles de sécurité et cadres légaux en vigueur sur la mission
• assurer le reporting et la capitalisation du projet

PROFIL RECHERCHÉ

Formation :

• Diplôme en psychologie ou protection
• Diplôme en gestion de projet, master en coopération internationale

Expériences :

• au moins 3 ans d’expérience dans le domaine de la psychologie et/ou du travail psychosocial et/ ou de la protection avec des publics en situation de vulnérabilité
• expérience significative (minimum 2 ans) en mission humanitaire au sein d’une organisation internationale
• au moins 2 ans d’expérience en gestion et/ou coordination de projet du secteur de la santé mentale, soutien psychosocial ou de la protection
• expérience en crise humanitaire complexe (urgence) souhaitable
• expérience clinique auprès des personnes victimes de conflit armé souhaitable
• expérience d’intervention pluridisciplinaire (soutien psychosocial, social, protection, réadaptation physique, etc.) souhaitable

Compétences :

• capacité d’analyse et de mise en place de nouvelles activités dans son champ d’expertise
• excellente capacité rédactionnelle -capacité d’encadrement / compétence managériale
• compétence en communication et en négociation
• compétences en gestion d’information et de données souhaitées
• capacités en transfert de compétences(formations /accompagnement)
• notions en anthropologie sociale et culturelle et / ou psychologie interculturelle souhaitables

Langues et informatique :

• français obligatoire -excellente connaissance d’Excel (base de données, publipostage, enquêtes…) et de Word (reporting narratif)

Qualités personnelles :

• esprit critique
• sens des priorités et des responsabilités, forte capacité organisationnelle
• autonome et sens du travail en équipe
• motivation sincère pour l’engagement humanitaire
• sens de l’humour, sens de la diplomatie et de la négociation

CONDITIONS

• Début du contrat: 30/06/2017 (selon obtention du Visa)
• Durée du contrat: 6 mois
• Salaire: à partir de 2300€/mois (brut)
• Perdiem: 533,82€/mois (net) sur Kananga / 781.88€/mois (net)sur Kinshasa
• Prime de hardship: 500€/mois (net)
• Assurances: couverture médicale, rapatriement, retraite
• Congés payés: 25 jours par an
• R&R: 5 jours toutes les 6 semaines
• Statut: individuel
• Hébergement: collectif pris en charge par HI

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